Dual Scrubber et rMs
Le coefficient de sécurité d’un ascenseur est de 10 (source : Wikipédia). C’est-à-dire, qu’il est conçu pour supporter 10 fois le poids du nombre de personnes à transporter. Dans un recycleur le coefficient de sécurité de l’absorbant du CO2 est de 2. Ce qui nous fait, dans le cas d’un recycleur à un seul Scrubber (env. 2.5kg), remplacer l’absorbant utilisé à environ 50% (selon les conditions et l’activité en immersion). Le système DUAL SCRUBBER de rEvo permet de répartir la même quantité de l’absorbant sur deux cassettes montées en série (2 x 1.35kg). Dans cette configuration, la deuxième cassette devient la marge de sécurité. Après le temps d’utilisation prévu, la cassette 1 est sortie du recycleur et vidée, la 2 prend sa place côté expiration, puis la cassette 1 est remplie d’absorbant frais et est installée à la place de la 2, côté poumon inspiratoire. On peut de nouveau plonger le temps prévu, puis exécuter un autre cycle.
Le système rMs est composé de 6 électroniques (6 E) indépendantes. Le Shearwater (E 1) est connecté au pack batterie (E 2) qui s’occupe de la gestion de l’alimentation pour l’ensemble du système. Il alimente le contrôleur du solénoïde (E 3), le contrôleur des capteurs d’oxygène (E 4) et par leur intermédiaire les 2 capteurs de température (E 5 et 6). Ce réseau ne transmet que des communications digitales. Alors il ne transmettra que de vrais valeurs et tout défaut du câblage sera immédiatement détecté et signalé par le Shearwater.
La gestion de la chaux est basée sur des capteurs de température. Ce ne sont pas des capteurs classiques dans l’axe central, mais des capteurs à réponse rapide perpendiculaires à l’axe dans la chaux. Ceci permet une bien plus grande précision de la mesure et une mesure plus rapide de la température.
Les contrôleurs du solénoïde et des capteurs d’oxygène, communiquent sans fil avec les capteurs de température dans les cassettes. Ils le font sans pile dans les cassettes, uniquement en transmettant l’énergie et les données.
Grâce à ce système, déjà en quelques minutes de pré-ventilation, nous avons le temps de cycle restant. Ce temps va augmenter jusqu’à ce que la chaux soit entièrement opérationnelle (c’est le cas sur l’image à gauche, car les 2 points sont encore jaunes). Durant la plongée le temps de cycle restant va diminuer jusqu’à 0, mais peut varier dans les 2 sens en fonction de la température de l’eau, de la profondeur, de l’effort fourni, etc.
Comment le rMS prédit-il le temps de la chaux restant ?
Le temps restant de la chaux donné par l’algorithme rMS est une « prédiction », similaire à la TTS, ou prédiction du temps jusqu’à la surface.
Lors du calcul d’une prédiction, le système fait des hypothèses sur ce qui se passera dans un avenir proche ; entre le moment présent et un certain moment dans le futur.
Pour prédire une TTS, le système suppose que vous ferez certaines choses dans un avenir proche. Le système suppose que vous remonterez à une certaine vitesse, que vous ferez des arrêts à certaines profondeurs, que vous changerez (ou non) de gaz pendant la remontée, ou que vous conserverez une certaine PPO2. Si vous faites exactement ce qui est supposé, la prédiction correspondra étroitement à ce qui se passe dans la réalité. Dans le cas contraire, le temps prévu sera plus ou moins long, selon ce qui est réalisé différemment des hypothèses formulées auparavant.
La prévision du temps restant de l’absorbant est similaire. Elle repose sur l’hypothèse d’une certaine consommation d’oxygène et de la production de CO2 associée, à une profondeur spécifique, et est liée à la température de l’eau.
Étant donné que la prédiction de ce temps restant est plus critique que la prédiction de la TTS, les hypothèses permettant de calculer les prédictions sont définies avec prudence. Par exemple, le système supposera que le plongeur aura à tout moment une production de CO2 relativement élevée ; supérieur à ce qu’un plongeur moyen produirait normalement. De plus, le temps de passage de la chaux est réglé de manière prudente, même bien en dessous des valeurs de la norme CE.
Cela signifie également que pour la plupart des plongeurs, le temps restant diminuera de moins d’une minute par minute de plongée… et il doit en être ainsi !